L’industrie cinématographique en Jordanie s’est véritablement développée durant les vingt dernières années. Plusieurs réalisateurs de renommée mondiale ont adopté ce pays pour y poser leurs caméras lors de tournages emblématiques, comme Ridley Scott (pour Seul sur Mars) ou encore Denis Villeneuve (pour la saga Dune), pour ne citer qu’eux.

Lors de ses précédentes éditions, le Festival du film arabe a accueilli plusieurs créations jordaniennes symbolisant la dynamique cinématographique que le pays porte aujourd’hui et les perspectives qu’elle ouvre : Captain Abu Raed (2007) réalisé par Amin Matalqa – considéré comme le premier long métrage jordanien produit depuis des décennies -, 3000 Nuits (2015) réalisé par Mai Masri, ou encore Inchallah un fils (2024) réalisé par Amjad Al Rasheed. À travers ces oeuvres, certes encore peu nombreuses mais qualitatives, la Jordanie marque son soutien aux cinéastes exploitant la diversité culturelle et sociale de leurs pays ; une association entre tradition et modernité où la condition féminine constitue l’un des sujets centraux.

Plus largement, dans le cadre de sa sélection officielle comptant une quarantaine de films tous genres et formats confondus (longs métrages, courts métrages, documentaires, films d’animation), le festival 2024 proposera nombre de productions de toutes origines reflétant la pluralité et le foisonnement actuels des cinémas arabes (auxquelles s’ajouteront des films de patrimoine), misant sur celles portant en elles le plus de promesses et d’audace. Des projections couplées à la venue de plusieurs équipes et invités, mais aussi à la tenue de différentes sections compétitives dont les jurys sont composés de personnalités du monde de la culture. Un voyage filmique aux couleurs du monde, riche en émotions, en poésie mais bien souvent aussi d’une portée sociale rarement égalée.